Sommaire
p. 12 – Introduction Générale 1995
p. 26 – Introduction Générale 1989
p. 44 – Liminaire de 1974
p. 66 – Liminaire de 1981
p. 80 – Préface 1983
p. 106 – L’ÉVANGILE DONNÉ À ARÈS
p. 348 – Récits, Notes et Réflexions
p. 442 – Liminaire de 1982
p. 464 – Préface du Livre 1983
p. 474 – LE LIVRE
p. 718 – Nous ne croyons pas
p. 768 – Informations Générales
Extrait de l’Introduction Générale 1995, p. 12
« Sous les apparences d’un texte religieux, jamais révélation surnaturelle n’a posé la question de la Vérité, de Dieu et de la religion de façon aussi aiguë. Jamais nous n’en avons su aussi peu sur Dieu, mais aussi nous n’avons jamais été aussi sûrs de son existence, jamais aussi proches de lui. Et jamais avant 1974 et 1977 mous n’avions compris ce qu’est tout homme : un Dieu. »
Extrait des Liminaires de 1974, p. 56-58
« Le christ que je vis n’étais pas un esprit, mais une personne bien en volume et certainement pensante, car je sentis la lourdeur de son bras quand il posa sa main sur ma tête. Quand il m’oignit les lèvres je distinguai les sillons de la peau des phalangettes et les ongles normaux.
C’est un homme, étrange, d’une majesté indicible, mais seulement un homme que j’aurais eu devant les yeux, si cinq particularités ne l’avaient distingué d’un mortel : l’irradiation de toute sa personne, juste un peu moins intense sur les cheveux et la barbe, une clarté qui n’est comparable à aucune brillance en ce monde, la lumière probable de la transfiguration, pâlissant les couleurs de manière que l’apparition me parut monochrome, un corps éclatant aux traits et volumes nets ; ses dimensions de proportions parfaites, mais toutes plus grandes que la normale humaine : taille, largeur de buste et de hanches, tête, membres, mains, pieds (était-ce une impression provoquée par l’irradiation ?) ; l’ascension de la personne à la fin de chaque veille : son parfum, parfois rémanent longtemps après son ascension ; enfin sa voix au timbre et à l’accent incomparables, indescriptibles, une voix qui à elle seule m’aurait jeté dans la prosternation et dans la crainte si elle n’avait accompagné le Christ visible. »
Extraits des Liminaires de 1981, p. 66
« Quand ceux qui rient toujours des révélations auront bien ri, ils n’auront rien résolu.
Il restera que le témoignage d’un homme de bien vaut l’attention.
Il y a plus d’un miracle à Arès !
Dieu s’est manifesté, a parlé, mais aussi, depuis ce moment, beaucoup d’hommes ont trouvés la foi, une raison de vivre et de lutter, et même le bonheur et la guérison.
Le réalisme n’est pas dire : « Je n’y crois pas ! » avant même d’écouter, de lire et de méditer. Il n’est pas plus réaliste de dire : » je ne crois qu’à ce que je vois » car ce que tu vois autour de toi et dans le monde vaut-il toujours que tu y croies ?
Le réalisme, n’est-ce pas plutôt se demander si les voies du bonheur qu’on appelle « réalistes », qui ont amené les pires idéalismes : du culte matérialiste à l’arbitraire rationaliste, sont fondées ? N’avons-nous pas rejeté Dieu parce que les religions, les églises et les sectes vous avaient abusés, quand ce sont elles qu’il fallait rejeter ? »
Extrait de L’ÉVANGILE DONNÉ À ARÈS, p. 130
Veillée 4
[…]
10.J’ai envoyé Mon Souffle sur toute la terre ; par Lui toute vie dès la graine, dès l’œuf reconnaît sa nourriture et les lois de son espèce.
Par Lui tout homme reconnaît Ma Voix.
11. Si leur tête reste insoumise, tous ceux auxquels tu porteras Mon Message sauront en dedans d’eux, dans leur poitrine où Je souffle, que Mon Messager est véridique, car si la tête est faible, remplie d’orgueil, le cœur est empli de son Dieu.
12. Beaucoup ne te suivront pas et se perdront : certains se soumettront à Ma Parole et à ta suite commenceront la Moisson.
Extraits des Récits, Notes et Réflexions, p. 354-356
« Dimanche 2 octobre 1977.
Il est 4h05 à mon réveil quand une rumeur venue du dehors me tire de mon sommeil. Voix rêches, cliquetis, froissement mélangés. J’écoute ; la rumeur fluctue ; par moments un bruit s’impose aux autres, chacun tour à tour ; parfois la rumeur s’atténue, devient un bourdonnement lointain.
De mon lit j’écoute assez longtemps. Peu à peu des lueurs parviennent du jardin au fond du couloir où s’ouvre notre chambre. J’allume mon chevet. Christiane dort profondément, la joue gauche posée plissée sur sa main. Je la secoue par l’épaule pour la réveiller ; sa peau est froide ; l’effet sur moi est angoissant. Je la secoue plus encore, en vain. Je me rends à l’évidence ; elle est léthargique.
[…] J’entre dans la maison de prière. Des murs coule de la lumière. Mais surtout, se joignant au concert des bruits extérieurs, toute la charpente craque, grince, émet des bruits indescriptibles comme ceux de projectiles tirés dans la longueur des chevrons et des pannes que je m’attends à voir exploser à chaque seconde. L’air semble former des cristaux énormes, il remue en géométries pointues, carrées. Spectacle impartageable. Je tombe sur le sol et je crie : « Dieu ! »
Extrait de Préface du Livre 1983, p. 464
« Certains qui prétendent savoir comment Dieu parle sans l’avoir entendu, ont déjà rejeté Le Livre pour sa langue « impossible ». D’autres, en s’esclaffant, l’ont traité de « petit nègre » et même « d’aboiement ». En fait, Le Livre est l’antidiscours. Quand Dieu me parlait, du 2 octobre au 22 novembre 1977, j’avais le sentiment qu’il usait d’un langage lapidaire, élémentaire, parce qu’il répugnait à user d’un idiome humain riche et subtil, propre aux tromperies les plus nuancées et à tous les mensonges. La cinquième théophanie me confirma dans ce sentiment : la langue humaine s’est perfectionnée jusqu’à devenir le plus habile véhicule du mensonge, le plus terrible outil de la dispute et du procès ; sa syntaxe, sa grammaire, son style, peuvent lui donner vraisemblance et séduction, et prêtent par ailleurs aux interprétations contradictoires. Avec un tel discours l’humanité ne peut pas trouver la vérité, l’amour et la justice. Comment Dieu, proclamant la vérité, l’amour et la justice, en userait-il ? »
Extrait du LIVRE, p. 584
Chapitre XXIV
1. Sois un dans toi !
2. Ta dent mord Ma Lèvre, elle tient.
(Si) ta dent mord ta lèvre, tu es deux.
3. (Si) ton ventre creuse (sous) la peur, tu es dix.
4. Sois un !
Extrait du LIVRE, p. 590-592
Chapitre XXVI
[…]
2. L’homme (qui) compte (a) le cou plat, la langue lacée,
3. (il re)tient sa part derrière l’œil, la bouche.
4. Le frère (est) mort (quand) sa main (se) ferme.
5. (Si) Ma Part manque (à l’homme qui la refuse), ta main (lui manque) aussi ;
6. ton front (peut-être) rouge (d’effort), ta main (est fermée comme) une noix.
[…]
7. L’or pourri(t) ; le feu (s’)éteint ;
8. le soleil (devient) froid ; le blé (se) vide.