Introduction / Introduction
Barbarie / Barbarism
Liberté et Infantilisme / Freedom and Childishness
Inchangement, L’Argoule Intérieure / Unchange, The Inward « Argoul »
Conscience Collective et Prophète / Collective Consciousness and the Prophet
La Pommeraie / The Crab Forest
Insurgeance / Opposingness
Epousailles / Nuptials
Souvenirs / Memories
Informations (Pèlerinage, Réunions) / Informations (Pilgrimage, Gatherings)
Liberté et Infantilisme
Extrait p.92-94
« Les innombrables tenants de l’ordre établi, prudhommesques – depuis nos dirigeants jusqu’à monsieur tout-le-monde, légions installées dans la facilité des idées reçues –, perçoivent rarement ceci, qui pourtant crève les yeux, que plus le pouvoir chante la liberté, plus sa loi la définit en détail, plus il étouffe les facultés de réflexion, de création et d’amour individuels. Plus grande est la liberté, de vous laisser conduire, assister, plus fortes sont les chaînes qu’une telle liberté vous forge. Plus grande la normalisation de l’esprit et du comportement, plus invisibles les risques de conflits, plus incontrôlables et terribles les conflits qui surgissent.
Qui réfléchit aux bienfaits de la condition inverse ? Pour prix modique, de la liberté de créer, de travailler dans la réflexion et l’amour. Les Pèlerins d’Arès doivent découvrir, et faire découvrir aux hommes, que l’amour, la raison, la conscience et l’action libres, outils donnés à l’homme de la Main de Dieu, referont la planète. Le monde commencera à changer dans l’assemblée ou ne changera jamais.
Les Pèlerins d’Arès appartiennent encore à cette humanité égarée loin de la liberté et de l’amour édéniques – auxquels Jésus appela déjà d’une voix si claire il y a deux mille ans –, tombée dans la médiocrité de l’ordre par la force des pouvoirs, des lois, du moutonnisme et de leur « logique », laquelle nie ou considère utopique, promise au malheur, toute échappée hors des pouvoirs, des lois et du moutonnisme. Le cercle vicieux de ce raisonnement se referme sans cesse sur nous. Que d’erreurs, de mensonges, de sottises, enroulées dans les discours, les prônes, les diplômes, les verdicts ! Dès cette génération les Pèlerins d’Arès doivent s’évader du piège, surmonter les difficultés de la vraie liberté pour vivre leur assemblée dans la fécondité et l’efficacité de créateurs et conquérants libres.
Une société structurée ne laisse de vraie liberté à personne. Elle donne des autorisations, c’est très différent.»
Freedom and Childishness
Excerpt p. 93-95
« The established order’s innumerable upholders, sententious – From rulers down to ordinary men, legions for long settled uneasiness of comment ideas –, seldom perceive this, which is staring them in the face however, that the more the power sings of freedom, the more its law defines it in detail, the more the capability of individual reflection, creation and love is smothered. The greater the freedom to let others lead and assist you, the stronger the fetters such freedom forges for you. The greater normalization oft he mind and behaviour, the more invisible the risks of conflicts, the more uncontrollable and terrible the conflicts that emerge.
Who thinks oft he benefits oft he opposite status? At the expense, modest, of freedom to create and work in love and reflection. The love, reason, conscience and action, tools given to man from God’s Hand itself, will start a new planet. The world either will begin changing within the assembly or will never change.
The Arès Pilgrims still belong tot hat mankind gone astray a long way from freedom and Edenic love – which Jesus appealed for in so clear a voice two thousand years ago –, fallen in the mediocrity oft he order based on the force of powers, laws, sheepishness, and their «logic», that which denies or regards as utopian, doomed to setback, any breakaway from the powers, the laws and sheepishness. The vicious circle oft hat reasoning shuts on us endlessly. What errors, lies, silly things, rolled up in orations, sermons, diplomas, verdicts ! From this generation on the Arès Pilgrims must escape from the trap, overcome the difficulties of true freedom to live out their assembly with the fecundity and the efficiency of free creators and conquerors.
A structured society leaves no-one any true freedom. It gives authorizations, which is very different.»
Insurgeance
Extrait p. 238
« Quand je compris que l’Appel historique d’Arès était la grande incitation à changer le monde radicalement, la prescription générale d’opposition au système religieux et social, de renversement des valeurs et du principe de relations, j’en compris aussi la noblesse et la sérénité.
Il était clair que des mots comme révolution, rébellion, révolte, insurrection, ne pouvaient pas désigner la démarche générale indiquée par Dieu, en raison de leur connotation violente, souvent sanglante, et surtout décevante. Certaines révolutions ont abattu des tyrannies, c’est-à-dire réglé des situations catastrophiques et urgentes, mais, à plus long terme, elles n’ont jamais changé que les dirigeants, les lois, les classes et les méthodes du même système.
Or, le but que Dieu nous désigne est Eden, un monde de valeurs et de relations on ne peut plus différentes de celles en vigueur. Tellement différentes que le plus pieux, le plus engagé des Pèlerins d’Arès de cette génération n’a jamais assez d’audace pour imaginer le monde nouveau tel qu’il devra être, parce que la faculté de déculturation, de destruction intellectuelle et sociale d’une génération, et même de quatre générations (24/2), n’est pas totale. La déculturation sera progressive. »
Opposigness
Excerpt p. 239
« When I understood that the historic Call of Arès was the great incentive to change the world radically, the general instruction to oppose the religious and social system, swing the values and the principle of relationships in another direction, I too understood its high-mindedness and serenity.
It was clear that words such as revolution, revolt, uprising, insurgence, were not suitable fort he general move which God indicated, on account of their violent, often bloody and above all deceptive connotation. Some revolutions have overthrown tyrannies, that is, sorted out disastrous, urgent situations, but in the end they have not changed anything but the rulers, the laws, the classes and the methods of the same system.
Now, the goal that God points out is Eden, a world of values and relationships absolutely different from those in use. So much different that the most pious, the most committed Arès Pilgrim of this generation is never as bold as to imagine the new world such as it is to be, because the power of decultivability, of intellectual and social destructuralization of one generation, even of four generations (24/2), is not total. »